samedi 22 février 2020
VINGT - QUATRE HEURES - LOUIS BROMFIELD
On a donc dans ce roman deux groupes sociaux : les heureux et les misérables, les riches et les parias, les bourgeois et les déclassés, le nœud qui les rattache est une femme, Rosa, une chanteuse de boîte de nuit qui est la maîtresse de Jim Towner.
On la retrouve étranglée dans son lit, par un ami du nom de Tony, dans un obscur accès de jalousie charnelle et de délire.
Autour de ce meurtre passionnel s'enroulent deux ou trois intrigues secondaires.
Ces différentes intrigues permettent à l'auteur de mettre en contraste tout ce qui réunit les différents groupes sociaux: les salons élégants, les cabarets, les coulisses de théâtre, les hôtels borgnes, les logis des vieilles filles, les conversations entre un portier et un garçon d'ascenseur par exemple.
Il y a aussi un mariage, un accouchement, une rupture, et deux assassinats.
C'est la description d'une ville , ou d'un monde habité par des personnages qui n'ont plus le courage de vivre. Ce monde composé d'un cercle de riches, de mondains, qui ont passé leur vie à avoir peur, à trembler, devant des maniaques, des fossiles, des poltrons. Ils ne savent qu'inventer pour tromper leur existence.
C'est le portrait de la bourgeoisie américaine, pour l'auteur ce sont des gens qui baillent leur vie et la perdent en bagatelles et en futilités.
Pas un sentiment n'est vrai. Leur unique passion c'est la vanité.
Dans ce roman, Bromfield prend un plaisir infini à nous représenter cette ville pleine de vie, New York , " ville étonnante, ville magique, cité des mille et une nuits, ville monstrueuse, ville de fables, ville extrême, où toutes les choses, la tempête, la neige, elle -même revêtent des violences qu'elles n'ont pas ailleurs ... ville où l'énergie dépasse toutes les limites du prodige et il se répète avec orgueil"
" c'est ma ville, c'est mon peuple. Aucune création au monde pareille à celle-ci qui efface tous les rêves des pharaons et des sémiramis".
A découvrir!
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