mardi 26 mai 2020

L’ÉTÉ FINIT SOUS LES TILLEULS - KLEBER HAEDENS

Dans ce titre le mot important est le verbe finir. Nous sentons que pour ces personnages même s'ils sont encore jeunes et bien portants tout est déjà fini. La faute n'en revient pas à la société, au régime politique ou au gouvernement, elle naît de cette sorte d'impuissance que chacun porte en lui, et qu'il n'arrive pas à vaincre. Beaucoup de gens se contente de passer leur vie sans faire grand chose, alors que d'autres pas mieux doués , quelque fois moins bien, arrivent à vivre des années actives et brillantes pour une simple question de caractère.
Les mots "été et " tilleul" suggèrent le charme du village , ces journées lentes et chaudes sans grande difficultés où l'espoir se perd dans une sorte de rêverie permanente où de petites réussites prennent une dimension exagérée, où cependant l'amertume et la mort se glissent.
Que faire? De nombreux été
vont finir et il n'y aura jamais rien de changer. Si l'homme ne peut échapper au destin qui le conduit finalement à la mort, il peut parcourir la route de manières bien différentes. 
C'est le problème, il existe des êtres qui suivent le chemin noir tel qu'il est, d'autres qui le jonchent de fleurs, autrement dit ils reconstruisent ce chemin pour leur propre usage.
Beaucoup de lecteurs ont comparé ce roman à Madame Bovary. Les ressemblances, si elles existent sont moins dans les personnages que dans le situations.
A découvrir.

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