Entre lumière et ténèbres, le lecteur est plongé avec violence dans le spectacle dantesque de Chantal de Clergerie ( coïncidence le mot clergé dans le nom de cette femme?).
Qui est Chantal de Clergerie? elle est une pure et trop sage âme, qui est emplie de la joie de Dieu, qui par "simple ignorance de sa vie intérieure" plonge dans " le regard ténébreux " du Colonel Fiodor, chauffeur russe de son père.
L'enfer de Bernanos serait-il semblable à celui de Sartre dans Huis clos?
Se connait-on vraiment soi-même?
Qui peut vraiment prétendre nous connaître?
Selon l'auteur, seule la mort, la folie ou l'oubli nous délivrent de ce paradoxe de la connaissance ou non connaissance de soi même.
La Joie est une oeuvre classique très marginale.
L'auteur nous met en garde par une seule phrase : "méfiez-vous de ce qui trouble"
Chantal de Clergerie, pure, bonne âme, trop confiante, se voit un jour troublée par le Colonel Fiodor, qui a ses yeux n'est qu'un insolent.
La joie a eu le Prix Fémina en 1929.
Ce roman exulte de ferveur catholique avec son personnage Chantal de Clergerie, mais cette ferveur affronte le mal.
C'est l'incontournable bataille entre le bien et le mal.
Tout au long du roman, Bernanos nous explique ses propres doutes par rapport à la religion catholique face à sa confrontation avec le mal absolu, et il critique aussi l'éducation trop stricte des jeunes filles élevées au couvent.
En effet Bernanos pense que ces jeunes filles sont des proies trop faciles et qui ne savent rien de la vie.
Attention vous ne pouvez pas lire La Joie sans avoir lu auparavant l'imposture!
A découvrir!
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