Il n'est pas évident de rédiger un avis sur une oeuvre aussi riche que le Guépard. Le Guépard raconte la disparition d'un monde aristocratique, plein de songes d'honneur et de rêves de gloire, mais douloureusement impuissant, assigné à une oisiveté distinguée et mélancolique face aux forces montantes de la bourgeoisie.
Nous sommes donc en Sicile en 1860, peu de temps avant le débarquement des garibaldiens à Marsala, pour s'achever en 1910.
Ce récit assez court est d'un richesse foisonnante.
Le lecteur met quelque temps à comprendre où l'auteur veut en venir.
On est enivré par le spectacle de cette Sicile aristocratique et rurale superbement décrite.
Les thèmes retrouvés sont assez universels: la question de l'identité ( individuelle ou collective), les bouleversements économiques et sociaux, le temps qui passe, et la mort qui rôde.
Il ne s'agit pas simplement d'un roman, ce sont des pages d'Histoire que l'on tourne à un moment clé de l'Histoire italienne.
Le style, l'humour font de ce roman, un roman délicieux, d'une superbe écriture, d'une beauté à couper le souffle.
On sent la grande intelligence de l'écrivain.
Laissez-vous porter par la valse de Tancrède et Angélica et admirez la mort d'un guépard flamboyant!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire